Camping & Sac de couchage : Comment survivre au froid

As-tu déjà essayé le camping en plein hiver ? Oui (sinon tu es un petit joueur) ? Te souviens-tu des matinées fraîches du printemps ? Oui ? Alors cet article est fait pour toi. Le froid n’est pas si mauvais que cela, il conserve très bien les aliments (nb : tu peux aussi être un aliment à conserver) et il t’évite les rides (oui je sais, c’est un conseil très féminin). Toutefois, pour éviter le rhume du matin avec la voix enrouée, ou pire les orteils violets, et ainsi ne pas te transformer en bloc de glace dans une tente-cercueil, voici quelques petits conseils pour bien utiliser ton sac de couchage et survivre aux nuits fraîches comme glaciales.

Un sac de couchage adapté

Les 5 points clés pour bien choisir son sac de couchage :

1- La température de confort. 3 températures sont indiquées : confort, limite et extrême. C’est avant tout la température de confort qui doit servir de référence dans ton choix. Note bien, cher lecteur, que la température extrême indiquée est la température où le risque d’hypothermie pouvant entraîner la mort apparaît. Si tu pars en expédition au pôle Nord, investis d’emblée dans un sac conçu pour ces conditions. Sinon, réfère toi aux paragraphes suivants.

Echelle de températures pour sac de couchage

2- Le poids

3- Le garnissage. Le duvet est léger, compressible, très isolant et respirant. Mais il perd de son pouvoir isolant s’il est mouillé. Le sac synthétique est plus lourd, moins compressible mais il résiste mieux à l’humidité et est plus économique.

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4 -Le système de fermeture pour le haut du corps. Soit avec une capuche ce qui permet d’ajuster l’ouverture au plus juste et ne laisse, en cas de froid, qu’une petite partie du visage exposée ; soit avec collerette intérieure au niveau des épaules en plus de la capuche, ce qui permet d’isoler le corps au niveau du torse.

5- Le volume compressé

6- Sac sarcophage ou sac couverture ? Le sac de couchage sarcophage est de forme anatomique donc permet d’optimiser la protection thermique. Le sac couverture est plus confortable car plus large au niveau des pieds mais n’assure pas la même protection thermique car il laisse passer plus d’air. 

L’efficacité du sac de couchage dépend de 5 données, que tu peux difficilement prévoir pour certaines :

1- la température extérieure de nuit

2- la qualité de la tente (encore faut-il en avoir une !)

3- le climat

4- la qualité du tapis de sol

5- un complément vestimentaire

Une bonne isolation sous un sac de couchage est indispensable pour préserver du froid, d’autant plus que le garnissage est compressé par le poids du corps (non, je ne dis pas que tu es enrobé, je constate simplement qu’un corps allongé est un poids). Il faut donc :

– un tapis de sol (le tapis de yoga de ta copine par exemple) voire un matelas à mettre entre le sol et ton sac. Au pire, de l’herbe (sèche) et une couverture de survie

– prendre tes vêtements du lendemain avec toi dans le sac afin de garder le plus possible chaleur et de limiter l’air à l’intérieur du sac

Ne pas oublier pas que le sac ne chauffe que par la température corporelle et ne peut donc pas réchauffer une grande quantité d’air. Plus le sac est large, moins il est efficace.

Tu peux également optimiser toi-même le sac de couchage :

– en faisant une doublure en flanelle maison (avec ou sans initiales dessus)

– en le doublant avec les pare-soleil de voiture (ce qui te donnera le style d’un sandwich emballé dans de l’aluminium)

– en utilisant ton sac à dos comme couverture de pied

– en créant une bouillotte avec une bouteille d’eau bouillante entourée d’une chaussette (propre ou sale, c’est toi qui voit !). NB : évites la bouteille en plastique type Cristalline, elle ne supportera pas l’eau bouillante

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A éviter  A-B-S-O-L-U-M-E-N-T : mettre sa tête entière dans le sac de couchage car la respiration dans le sac de couchage va créer de l’humidité qui va annuler l’effet isolant du sac de couchage.

Les 1001 conseils pour survivre dans le froid

– Des vêtements adaptés aux conditions climatiques, donc tout sauf des vêtements en coton. Vive la laine ou le synthétique !

– De quoi protéger les extrémités (tête, mains, pieds) : à vous les gants, bonnets et chaussures, le tout doublés en polaire et imperméable (on oublie les Uggs).

– Ne pas oublier de se protéger les yeux, la cécité des neiges n’est pas un mythe

– Toujours avoir des chauffe-mains ou chaufferettes sur soi

– Boire régulièrement car l’hypothermie est plus rapide en cas de déshydratation (et non, je te le rappelle, le vin ne réchauffe pas)

– Garder les piles à proximité d’une source de chaleur, celles-ci n’aimant pas du tout le froid

– Tout garder dans des boîtes en métal, le plastique pouvant se fendre avec le froid (notamment pour les allumettes, si tu souhaites faire une petite flambée de nuit)

–  Si tu as des éléments en aluminium, met une couche de ruban adhésif dessus, afin d’éviter de rester accrocher à ta canette

– Si tu n’es pas seul, invites tes camarades randonneurs/campeurs/aventuriers à se blottir contre toi pour limiter l’air froid (surtout valable si vous dormez dans une tente)

– Aérez la tente (toujours pour éviter l’humidité)

– Garder les bouteilles d’eau à l’envers afin que le fond gèle en premier

– Créer un mur de vent en attachant une bâche, toile ou autre entre 2 arbres.

– Toujours avoir une réserve de carburant

Pour aller plus loin :

– Le test de 8 sacs de couchage : http://www.altituderando.com/8-sacs-de-couchage-pour-la-rando-3

– Savoir faire du feu

– Avoir une petite tronçonneuse, un couteau multifonction et une lampe avec soi