J’ai passé quelques années de mon enfance et de mon adolescence en Afrique et j’ai profité de plages magnifiques, même si elles n’étaient pas toutes à l’abri des requins.
Je me souviens d’ailleurs que certaines zones étaient réputées sûres parce qu’une barrière avait été posée sous l’eau. Mais quelques années plus tard, l’eau attaquait les barrières et la seule chose qui retenait les requins était la force de l’habitude : ils hésitaient à s’avancer de peur de tomber sur un grillage solide et désagréable au contact (non, les requins ne sont pas spécifiquement malins).
Pour tout vous dire j’ai affronté des ennemis bien plus coriaces avec les mokafohy (mouches de feu en malgache) et les moustiques locaux (nombreux, vicieux, et ultras agressifs – sans rire – ), mais on m’a donné deux conseils important pour affronter le mangeur d’hommes :

Survivre

• Rester calme : Si vous commencez à gesticuler frénétiquement en poussant de grands cris, vous entrez automatiquement dans la catégorie victime potentielle. Peut être parce que vous vous comportez comme un animal déjà blessé (et donc plus faible), ou peut être parce que vous lui tapez simplement sur les nerfs et que le requin aime la tranquillité, allez savoir. Nagez vers votre embarcation, mais sans agitation excessive et sans tourner le dos à la menace.
• Taper. Utilisez ce qui vous passe par la main (rame, planche de surf, bras d’un copain dévoré), et frappez les dans les yeux ou dans les ouïes, qui sont les zones les plus sensibles.

Oui, les requins craignent les coups. Ils n’ont pas l’habitude de se faire agresser et sont plutôt pacifiques vis à vis de tous ceux qui pourraient leur faire du mal (un point commun avec l’homme, peut être).

Éviter les soucis

Pour éviter de vous faire attaquer, voici quelques conseils de base :

• Éviter le surf, spécialement dans le sud de l’Afrique, en Californie, en Oregon ou dans le sud de l’Australie : Pour le requin, les surfeurs et leur planche font parfois penser à un phoque (encore une fois, l’animal n’est pas très futé).
• Ne pas faire bande à part : Les requins préfèrent les cibles isolées (et puis statistiquement, si vous êtes accompagné de 5 amis, il y a 4 chances sur 5 que ce soit un ami qui serve de casse-croute).
• Ne pas se baigner/ surfer au large.
• Éviter les zones de chasse : les chenaux des récifs, les embouchures de cours d’eau, les zones de pêche avec appât, les ports (avec les bateaux qui vident leur poubelles, les ports sont de vrai fast-food pour les requins : nourriture industrielle et de seconde main, mais abondante). Plongeurs, ne restez pas trop près de la surface.
  Astuce : Si vous voyez de nombreux oiseaux marins qui plongent pour récupérer à manger, dites vous que des requins aussi peuvent confondre le coin avec un restaurant.
• Se méfier de la « nage en eaux troubles » (ça me rappelle le nom d’un film ou d’un jeu vidéo, pas vous ?) où vous ne verrez pas venir les requins, dont les méthodes de chasses sont plutôt sournoises dans la réalité : a la différence de ce que l’on voit dans les films ils préfèrent souvent attaquer sans crier gare.
• Se méfier des périodes de chasse : Le crépuscule, la nuit ou l’aube.
• Ne pas porter des objets brillants ou trop voyant. Les requins, comme les pies, sont attirés par ce qui brille. A la différence près que l’oiseau, lui, n’emportera jamais votre bras dans son nid parce que vous portez une bague ou un caleçon rouge.
• Oublier les idées idiotes : Verser du sang dans l’eau, nager près d’un appât à requins ou aller nager en haute mer pendant vos règles. Les requins sont attirés par le sang vous le savez.

PS : J’ai lu quelque part sur Internet que nous avions plus de chances d’être un jour mortellement écrasé par un éléphant que de mourir attaqué par un requin. Méfiez vous donc de ces grosses bêtes, ou simplement, relativisez. Car si c’est écrit sur Internet, c’est que ça doit être vrai. 😉